Virus du Nil occidental : un risque croissant au Québec et ailleurs dans le monde en 2025
Chaque été, les moustiques refont surface au Québec, envahissant nos soirées, nos jardins, et parfois nos vacances. Si leur présence est souvent associée à une simple nuisance, elle représente également un véritable enjeu de santé publique, notamment en raison de la montée inquiétante du virus du Nil occidental (VNO). La situation est particulièrement préoccupante, tant au Québec que sur la scène mondiale.
Une réalité qui nous concerne tous, ici et maintenant
Depuis plus de 20 ans, des cas de virus du Nil occidental sont détectés chaque été au Québec. En 2025, la menace prend une ampleur nouvelle, alors que les conditions climatiques actuelles – plus chaudes, plus humides et plus instables – créent un environnement propice à la prolifération des moustiques porteurs du virus.
Consultez la cartes de répartition actuelle et future du virus du Nil occidental en contexte de changements climatiques
Les récentes données publiées par G.D.G. Environnement, centre d’expertise basé à Trois-Rivières, indiquent que le pic de nuisance a été atteint à la mi-juin, mais que les risques d’infection, eux, atteignent leur sommet en juillet et août, lorsque la charge virale des moustiques infectés est à son maximum.
Le moustique Culex pipiens-restuans, particulièrement présent dans les milieux urbains, est le principal vecteur du virus dans l’est du Canada.
Un virus discret… mais dangereux
Le virus du Nil occidental est souvent asymptomatique : environ 80 % des personnes infectées ne présentent aucun signe clinique. Cependant, chez une minorité – particulièrement les personnes âgées de 50 ans et plus, celles souffrant de maladies chroniques ou avec un système immunitaire affaibli – le VNO peut provoquer des troubles neurologiques graves comme la méningite ou l’encéphalite. Des cas de séquelles permanentes et même de décès ont été recensés.
Le directeur national de santé publique du Québec, Dr Luc Boileau, rappelle que le virus est à prendre au sérieux, même s’il est discret dans ses premiers symptômes.
Le Québec, pas à l’abri du contexte mondial
L’augmentation du VNO au Québec s’inscrit dans un phénomène mondial. En Europe, l’Italie connaît en 2025 une vague de cas sans précédent, avec déjà 13 décès recensés depuis le début de l’année. Le virus, longtemps cantonné à l’Afrique et au bassin méditerranéen, s’étend aujourd’hui vers le nord. Il a même été détecté pour la première fois chez des moustiques britanniques en mai dernier.
Le changement climatique joue un rôle central dans cette expansion. Une étude européenne récente attribue 33 % des cas neuro-invasifs au VNO à des températures anormalement élevées. Les moustiques prolifèrent dans des zones où ils étaient autrefois absents, portés par les oiseaux migrateurs et les modifications des écosystèmes.
Que faire pour se protéger ?
Encouragez l’implantation de programmes municipaux de gestion intégrée des moustiques, comme ceux proposés par G.D.G. Environnement
Bien qu’il n’existe aucun vaccin humain contre le virus du Nil occidental, plusieurs mesures simples et efficaces peuvent réduire considérablement les risques de piqûres :
🌿 À la maison et dans votre quartier :
- Éliminez l’eau stagnante : bassins, soucoupes de pots de fleurs, gouttières bouchées, jouets laissés à l’extérieur… Ce sont des lieux idéaux pour la ponte.
- Couvrez les barils d’eau de pluie et nettoyez régulièrement les abreuvoirs à oiseaux.
- Réparez les moustiquaires pour empêcher l’entrée des insectes.
👖 Lors de vos activités extérieures :
- Portez des vêtements longs et de couleur claire, surtout à l’aube et au crépuscule.
- Utilisez un chasse-moustiques contenant du DEET, de l’icaridine ou de l’eucalyptus citronné.
- Évitez les zones boisées ou humides durant les heures de pointe d’activité des moustiques.
🧑🤝🧑 Et collectivement :
- Encouragez l’implantation de programmes municipaux de gestion intégrée des moustiques, comme ceux proposés par G.D.G. Environnement, qui utilisent des larvicides biologiques et mènent des opérations de surveillance et de prévention dans tout l’Est du Canada.
La vigilance, plus importante que jamais
Le VNO n’est pas un phénomène isolé ou passager. C’est une réalité durable, liée à notre environnement en mutation. Et comme beaucoup de maladies dites « tropicales », il est désormais bien présent chez nous. Cet été, prenez les précautions nécessaires. Que vous soyez au chalet, en camping, sur votre balcon ou dans un parc urbain, une simple piqûre peut suffire à transmettre le virus.