NOTES SCIENTIFIQUES, RÈGLEMENTAIRES ET TECHNIQUES SUR LES USAGES DU BTI
Fidèles à leur mission, les biologistes de GDG Environnement accordent une priorité constante à la veille scientifique en matière de lutte biologique. Nous sommes fiers de partager ce dernier document de référence qui permet d’approfondir le sujet.
Rappelons que le Bacillus thuringiensis israelensis (Bti) se distingue par :
✅ Sa nature biologique et biodégradable
✅ Son absence de rémanence dans l’environnement
✅ Une sélectivité ciblée pour les insectes piqueurs hématophages (moustiques et petites mouches noires)
✅ Son rôle reconnu comme alternative écologique aux produits chimiques
Au cours des prochaines semaines, plusieurs municipalités de l’est du Canada déploieront leurs programmes de contrôle biologique des insectes piqueurs. Ces interventions reposent sur l’utilisation du Bti, le larvicide biologique est appliqué directement dans les gîtes larvaires répertoriés sur le territoire. Le traitement cible uniquement les larves de moustiques et de mouches noires présentes, sans affecter la faune, la flore ni les insectes bénéfiques.
Dans un contexte de changements climatiques et d’augmentation des maladies zoonotiques, le programme collectif de contrôle biologique constitue l’approche la plus rigoureuse et durable pour protéger la santé publique tout en préservant la biodiversité.
GDG, BIO depuis 40 ans !
Résumé du document: Mise à jour 2025 sur l’utilisation du Bti pour le contrôle des insectes piqueurs
Le document présente un tour d’horizon scientifique, réglementaire et technique de l’utilisation du Bacillus thuringiensis var. israelensis (Bti), un insecticide biologique utilisé principalement pour contrôler les populations de moustiques et de mouches noires au Québec et au Canada.
Qu’est-ce que le Bti ?
Le Bti est une bactérie naturellement présente dans l’environnement, utilisée depuis plus de 40 ans comme larvicide biologique. Elle cible spécifiquement les larves de moustiques et de mouches noires, sans danger pour les humains, les animaux domestiques, la faune aquatique et les autres insectes non ciblés. Son mode d’action repose sur la production de toxines qui détruisent le système digestif des larves, entraînant leur mort.
Efficacité et innocuité
Les études scientifiques et les évaluations réglementaires menées au Canada, en Europe et ailleurs confirment l’innocuité du Bti pour les micro- et macro-invertébrés, les amphibiens, les poissons, les oiseaux et les mammifères. Le Bti ne s’accumule pas dans l’environnement à des niveaux nocifs et ne perturbe pas la biodiversité locale. Il n’a pas d’effet direct ou indirect sur les consommateurs secondaires du réseau trophique, ni sur la santé humaine.
Un outil écologique face aux enjeux de biodiversité
L’utilisation du Bti s’inscrit dans une démarche de lutte biologique, bien moins toxique que les pesticides chimiques de synthèse, qui sont responsables de pertes majeures de biodiversité. Au Québec, l’usage du Bti représente une infime part du total des pesticides employés chaque année, mais il est de loin le moins toxique pour la faune non ciblée. Son efficacité permet de réduire les populations de moustiques et donc la transmission de maladies comme le virus du Nil occidental et l’encéphalite équine de l’Est.
Encadrement réglementaire strict
L’application du Bti est très encadrée : seuls des applicateurs certifiés peuvent l’utiliser, après obtention d’autorisations spécifiques. Les traitements sont réalisés uniquement dans les zones où la présence de larves est confirmée, et la surveillance entomologique permet d’ajuster les interventions pour minimiser l’impact environnemental. Les consultations publiques sont systématiques avant la mise en œuvre des programmes municipaux de contrôle.
Acceptabilité sociale et bénéfices
Les programmes de lutte aux insectes piqueurs à l’aide du Bti sont largement soutenus par la population, qui y voit une amélioration de la qualité de vie, une réduction des risques sanitaires et des bénéfices économiques pour les activités de plein air et le tourisme. Les alternatives comme les pièges à moustiques ou la lutte biologique par les prédateurs existent, mais sont généralement moins efficaces ou peu applicables à grande échelle.
Conclusion
Le Bti demeure l’outil de choix pour le contrôle ciblé des moustiques et mouches noires, conciliant efficacité, sécurité pour l’environnement et la santé, et acceptabilité sociale. Son utilisation, strictement encadrée, s’intègre dans une approche de gestion durable des milieux naturels et de protection de la biodiversité.