ÉPREUVE DES FAITS – RÉPONSE AU LOBBY ANTI-BTI
Un groupe de militants opposés à l’utilisation du larvicide biologique Bti intensifie ses envois de courriers électroniques aux élus municipaux du Québec en se concentrant particulièrement sur nos villes clientes. Durant les derniers jours, de nombreux élus et responsables municipaux ont rapporté avoir reçu des messages les encourageant à abandonner l’utilisation de larvicides biologiques pour la lutte contre les moustiques, et à favoriser plutôt l’utilisation de pièges à insectes. Nous avons pris le temps de soumettre ces messages à une vérification factuelle. Voici leur message original (en noir) avec nos corrections (en vert) basées sur des informations scientifiques à jour et validées.
« Monsieur le Maire, Membres du Conseil,
Nous vous interpellons encore cette année afin de manifester notre inquiétude, science à l’appui, du fait que votre municipalité traite toujours des secteurs de son territoire à l’insecticide Bti et ce, malgré le fait que la chute de la biodiversité fait régulièrement la une de la presse nationale et internationale. À la suite de la COP15 de Montréal, le Canada a signé des ententes pour la protection de l’environnement. Le déclin des espèces n’est plus une hypothèse subjective, mais bien une triste réalité qui touche aussi votre territoire. »
Chez GDG, nous sommes bien aux faits du déclin de certaines espèces. En considérant que les milieux agricoles connaissent des baisses de populations d’insectes, il en va tout autrement pour les populations d’insectes aquatiques, dont les insectes piqueurs (moustiques et mouches noires) qui sont en forte progression selon 166 études ; (Meta-analysis reveals declines in terrestrial but increases in freshwater insect abundances). D’ailleurs, le sujet actuel concerne les impacts indirects et directs attribués à l’utilisation du larvicide biologique Bacillus thuringiensis israelensis (Bti) et celui-ci est considéré comme une solution écologique non toxique qui se dégrade rapidement dans l’environnement (World Health, 2020).
Dans le cadre d’une approche intégrée de gestion des insectes piqueurs, le Bti n’a aucun impact significatif sur les habitudes alimentaires des autres espèces animales (Duchet et al., 2018 ; Strasburg & Boone, 2021 ; Timmermann & Becker, 2017). En ce sens, son fonctionnement limité aux larves de moustiques et de mouches noires hématophages (qui se nourrissent de sang) restreint son impact sur les écosystèmes aquatiques (Höfte & Whiteley, 1989 ; Lagadic et al., 2016). À la lumière de 40 ans d’études, l’utilisation du Bti ne peut pas justifier le déclin de la biodiversité au Québec ni ailleurs.
« C’est dans ce sens que nous vous demandons de bien vouloir prendre connaissance des informations ci-dessous afin de prendre une décision éclairée au moment de l’échéance de votre contrat d’épandage dans les milieux humides. »
Il ne s’agit pas d’un « contrat d’épandage », mais bien d’un programme de suivi et de gestion qui repose sur une solide connaissance de la biologie et de toutes les méthodes disponibles de réduction des nuisances. Une approche transparente et objective permet un regard critique sur l’ensemble des informations entourant toutes les méthodes de lutte, dont l’utilisation du Bti. C’est pourquoi nous analysons, compilons et transmettons des mises à jour scientifiques portant sur l’ensemble des études mondiales https://www.gdg.ca/wp-content/uploads/2023/04/Document-informatif-Bti.pdf
Au Canada, une étude sur la distribution spatiale des quatre principaux moustiques vecteurs du virus occidental du Nil démontre que les changements climatiques introduisent une émergence significative sur de nouvelles superficies du territoire (Rosenkrantz, 2022). L’augmentation de la température a un effet direct sur le risque de contracter des maladies importantes tel que le virus occidental du Nil et pourrait s’avérer une menace importante pour la santé publique (Figueroa et al., 2020 ; Reisen et al., 2006 ; Wiese et al., 2019).
« Principe de précaution
En avril dernier, le ministère de l’Agriculture, Environnement et Ressources naturelles publiait une version finale et officielle d’un document objectif contenant des données préoccupantes sur le Bti, document dans lequel le gouvernement recommande d’appliquer le principe de précaution par rapport à cet insecticide. Appliquer le principe de précaution ne signifie pas réduire ou limiter l’usage d’un produit ni épargner les zones sensibles ; appliquer ce principe signifie essentiellement que, dans le doute, on s’abstient tout simplement de l’utiliser. »
Présentement, aucune instance gouvernementale compétente souligne le besoin de cesser l’utilisation du Bti ou du Btk. Prenons le temps de souligner que le Btk est une solution biologique similaire au Bti mais qui affecte les lépidoptères tel que la tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE) et autres ravageurs forestiers. Au contraire, tous se tournent de plus en plus vers les solutions biologiques. En Europe, plus de 150 millions de personnes bénéficient d’un traitement au Bti, depuis que les autorités ont abandonné les larvicides chimiques au profit du Bti. Il faut distinguer que, du côté européen, les travaux au Bti sont autorisés dans les aires protégées (telles que les zones inscrites à l’inventaire européen Natura 2000), alors qu’au Québec, les aires protégées (parcs, réserves) sont exclues de tout traitement (Lewis et al., 2016). Cet été, en France, vu la situation, on a même dû avoir recours à des pulvérisation d’adulticides chimiques ciblées pour éviter des épidémies causées par les moustiques.
Dans le contexte actuel, l’application du principe de précaution implique de se référer à la littérature scientifique à jour pour établir les paramètres restrictifs liés à l’utilisation du Bti, conformément aux directives des autorités compétentes (MELCCFP). Les directives ministérielles sont élaborées en se fondant sur les résultats d’un examen approfondi réalisé par plusieurs chercheurs, qui passent en revue de manière rigoureuse l’ensemble des travaux scientifiques traitant des nombreuses situations où l’application du Bti est étudiée. Cette revue de la littérature prend en considération plusieurs études ainsi que les méthodologies employées afin de déterminer les impacts potentiels que l’utilisation du Bti peut avoir sur l’environnement. Une fois le consensus scientifique établi sur le sujet, le cadre législatif est mis en application par les différentes parties prenantes. En ce qui concerne l’application du Bti au Québec, les compagnies concernées doivent se conformer aux exigences des analystes en environnement. Ces derniers utilisent les orientations ministérielles fondées sur la littérature scientifique. Enfin, le principe de précaution est appliqué dans un cadre strict et respectueux de l’environnement au travers de la Loi sur le Développement Durable.
« À cet effet, on peut lire dans le rigoureux rapport du ministère qu’il existe, par rapport aux impacts du Bti dans les milieux humides, de nombreuses zones grises où peu ou pas d’études n’ont été effectuées. Voici le contenu intégral de ce document d’importance : ».
Il est important de comprendre que la science de l’environnement est un sujet complexe où il est pratiquement impossible de saisir l’ensemble des impacts de l’implantation d’un facteur anthropique. Les scientifiques tentent de répondre à des questions complexes, telles que les effets de l’application de Bti dans des écosystèmes aquatiques en représentant les milieux d’application le plus efficacement possible. La vaste littérature actuelle basée sur des études laboratoires, en milieu naturel reconstitué ou en dans le milieu naturel, permettent aux autorités ministérielles de délivrer des autorisations en accord avec la sensibilité des milieux.
« L’ARLA, qui autorise le Bti au Canada, n’a fait aucune révision de cet insecticide depuis les années 80 ; l’agence se base donc sur des résultats d’études désuètes, études jamais réalisées en milieu naturel et, provenant, par surcroît, de l’industrie, première intéressée à la mise en marché de cet insecticide. Depuis 2018, Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) n’a pas non plus révisé ses positions en fonction des nouveaux résultats scientifiques. »
FAUX. Le Bti fait l’objet de révisions constantes partout dans le monde. Ici, en 2018, Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) et Santé Canada ont publié l’Évaluation dans le cadre de la procédure d’évaluation scientifique des risques liés aux micro-organismes règlementés. Dans cette évaluation qui combine, comme pour les évaluations précédentes toutes les variétés de Bti, on peut lire : « Malgré l’ubiquité et l’importante utilisation de diverses sous-espèces de B. thuringiensis, il n’existe, dans les écosystèmes où elles sont utilisées, aucun effet nocif connu à l’échelle des populations sur les espèces ciblées et aucun effet nocif sur des plantes, des vertébrés ou des invertébrés terrestres ou aquatiques non ciblés. B. thuringiensis ne pénètre pas dans l’environnement en une quantité ou concentration ni dans des conditions qui ont ou peuvent avoir un effet nocif immédiat ou à long terme sur l’environnement ou sa diversité biologique. » (Canada, 2018)
Les connaissances scientifiques développées dans les dernières décennies ne seront jamais désuètes. En fait, le processus scientifique s’alimente des connaissances fondamentales établies par les chercheurs qui les précèdent. L’évaluation par nos pairs sur la rigueur des méthodes utilisées permet d’approfondir et de parfaire la maîtrise sur ce sujet. Au Canada, les produits industriels (incluant le Bti) doivent suivre le processus d’homologation qui s’effectue à l’aide des mêmes produits industriels qui seront utilisés par les entreprises. L’homologation permet d’évaluer l’étendue de l’impact sur l’environnement que pourrait engendrer l’utilisation de ce produit. Ce sont donc les mêmes ingrédients, contenus dans les produits à base de Bti, qui sont évalués par les agences gouvernementales et scientifiques.
« Comme l’a bien présenté Radio-Canada en avril dernier, l’épandage du Bti ne fait plus l’unanimité dans les municipalités ni dans la communauté scientifique et l’industrie du Bti se bat avec force pour empêcher Québec d’appliquer le principe de précaution : Feu vert sur le lobbyisme et le Bti : La semaine verte | Bti : le Québec à la croisée des chemins – YouTube (17.04.2023) »
Mentionner, dans un reportage, que le Bti fait diminuer la population de chironomes en milieu aquatique, sans évoquer les conditions de l’étude (dosage, etc.), revient à participer à la désinformation sur le sujet. De plus, on présente les travaux du chercheur allemand Castern Brühl sans mentionner que ce dernier avait dû publier des correctifs officiels (corrigendum) après que des pairs aient révisé ses résultats. S’attaquer à une solution biologique comme le Bti, alors que depuis des décennies, les études démontrent clairement que les pesticides chimiques utilisés en agriculture ont des effets extrêmement néfastes dans notre environnement, est pour le moins questionnable.
Au Québec, contrairement à bien d’autres provinces et d’autres pays, nous avons la chance d’avoir des programmes qui reposent exclusivement sur l’utilisation de larvicides biologiques. Dans ce contexte exprimé ci-dessus, il est primordial d’adopter un point de vue objectif concernant l’opinion publique versus le consensus scientifique. Le programme intégré de gestion des insectes piqueurs proposé aux municipalités du Québec demeure le meilleur service d’un point de vue écologique, social et sanitaire (Becker et al., 2018; Boisvert & Lacoursiere, 2004 ; Lagadic et al., 2016 ; World Health, 2020). La revue de la littérature effectuée par les instances gouvernementales permet de souligner plusieurs lacunes où il serait pertinent d’investiguer davantage dans le but de déterminer de nouveaux standards. Cependant, à la lumière de la littérature scientifique actuelle, les entreprises se conforment aux processus législatifs émis par les instances compétentes.
« Crise de la biodiversité
Bien que la planète entière soit actuellement tournée sur la crise climatique, il est important de souligner que la chute draconienne du monde animal est essentiellement due, jusqu’ici, à la perte d’habitats et aux pesticides qui dégradent les sols, l’eau et l’air de plus en plus intensivement depuis une quarantaine d’années. Le Bti est un facteur qui contribue à ce déclin ; son usage entrave la chaîne alimentaire de plusieurs espèces, dont notamment les oiseaux insectivores, les libellules, les chauves-souris et les amphibiens. Le plus tôt votre municipalité cessera de traiter ses marais, tourbières et autres cours d’eau au Bti, le plus vite les écosystèmes commenceront à se rétablir et ainsi pourront-ils, à nouveau, jouer leur rôle essentiel de pouponnières d’une immense diversité d’espèces au Québec. »
Il est important de considérer l’ensemble des facteurs écologies pour saisir les nombreuses interactions au sein des communautés d’insectes. En milieux humides, le réseau trophique peut être influencé par la composition écologique de l’habitat, les cycles de colonisations, les paramètres physico-chimiques ainsi que les interactions entre prédateurs et proies (Batzer & Wissinger, 1996). Dans le cas du contrôle des insectes piqueurs, la réduction de la biomasse n’est que partielle et temporaire puisque les traitements ne sont effectués que lorsque les larves ont atteint un certain stade de développement. Dans son ensemble, il y a une multitude d’études qui démontrent que les insectes non-cibles sont peu ou pas affectés par l’utilisation de Bti en milieux naturels aux dosages opérationnels utilisés au Québec (Charbonneau et al., 1994 ; Duchet et al., 2015 ; Epp, 2020 ; Liber et al., 1998). Les impacts des traitements réguliers au Bti n’influencent pas la disponibilité des insectes volants pour les prédateurs aériens (Lagadic et al., 2014 ; Timmermann & Becker, 2017). En 2021, une étude québécoise commanditée par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs est arrivée aux conclusions que les effets de l’application de Bti sur les amphibiens sont très limités (Gutierrez-Villagomez et al., 2021).
« Les impacts sans équivoque du Bti
Nous comprenons que certains citoyens puissent s’opposer à une suspension du Bti dans leur secteur, surtout si la croyance populaire selon laquelle le Bti ne nuirait pas à la faune perdure. Pourtant, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs le souligne lui-même : les chironomes (insectes non piqueurs) constituent souvent les diptères les plus abondants des milieux humides et les milieux aquatiques et peuvent être réduits de 65 % à plus de 90 % en raison du Bti et cela, sans compter tous les impacts indirects qu’a cet insecticide sur ces milieux. »
FAUX. Les suivis réalisés annuellement depuis 2017 par l’Université d’Ottawa vont dans le sens des autres études qui démontrent que les programmes de contrôle des insectes piqueurs qui utilisent un dosage opérationnel, selon les normes d’applications, établies par les instances gouvernementales et industrielles, n’affectent pas la densité de chironomes en milieu naturel (Duchet et al., 2015; Epp, 2020). De plus, une étude réalisée sur une période de 6 ans en Suède conclut que l’épandage de Bti en milieu naturel ne provoque aucun effet négatif direct majeur sur la production de chironomes (Lundström et al., 2010). Comme tout produit naturel, la gestion du dosage demeure à la base de l’effet.
« Il importe d’éduquer la population plutôt que de participer à détruire la biodiversité. »
En effet, c’est pourquoi il est crucial de favoriser une diffusion transparente des conclusions scientifiques lorsque nous traitons de sujets mettant en avant la science.
« Or, c’est au niveau municipal qu’il faut trancher, car, comme le montre l’histoire dans le dossier des pesticides, la province, en dépit des avis de son propre ministère-conseil, laisse la décision d’agir aux municipalités. »
Il est vrai qu’il appartient aux municipalités de mettre en place ou non des programmes de réduction des nuisances. L’histoire démontre qu’en absence de programmes collectifs et responsables, les gens n’ont d’autres choix, que de se tourner vers des mesures individuelles parfois bien peu souhaitable. En ce sens, une étude de 2014 du New Jersey signal une diminution significative de la qualité de vie des résidents en absence de service lié au contrôle des moustiques (Halasa et al., 2014).
« Des alternatives au Bti
Il nous apparaît ici nécessaire de rappeler que le Bti est un larvicide de confort et contient plusieurs adjudants, qui eux ne sont pas biologiques et dont les effets sont inconnus dans les milieux naturels. »
Au Canada, les produits industriels (incluant le Bti) doivent suivre le processus d’homologation qui s’effectue à l’aide des mêmes produits industriels qui seront utilisés par les entreprises. L’homologation permet d’évaluer l’étendue de l’impact sur l’environnement que pourrait engendrer l’utilisation de ce produit. Ce sont donc l’ensemble des ingrédients, contenus dans les produits à base de Bti, qui sont évalués par les agences gouvernementales et durant les études scientifiques.
« Pour les secteurs qui posent vraiment problème, les alternatives nettement moins dommageables à la nature existent bel et bien. Par exemple : en retirant simplement les contenants d’eau stagnante sur son terrain, on réduit les moustiques de près de 40 % ! Et pour ceux qui vivent dans un quartier qui se trouve au cœur de l’habitat des moustiques et mouches noires, il existe aussi des pièges qu’on peut installer sur la terre ferme et qui ne nuisent nullement aux écosystèmes aquatiques (voir la vidéo – pièges utilisés à St-André de Kamouraska). Il existe au Québec des compagnies qui offrent aussi des services de pièges à insectes piqueurs, comme la compagnie Forestier Roy. »
GDG possède une solide expertise en ce qui concerne l’efficacité de ces dispositifs, et nous avons également conçu plusieurs types de pièges. Cependant, notre approche se distingue par son réalisme, car nous préconisons leur utilisation de manière complémentaire. Par exemple, il peut être judicieux de les placer en périphérie ou aux abords de zones non traitées par des larvicides. Nous possédons une connaissance approfondie de la biologie des espèces ainsi que de l’efficacité des pièges disponibles sur le marché, y compris ceux que nous développons depuis 40 ans. Nous avons simplement un discours plus scientifique, réaliste et documenté sur l’usage de ces dispositifs, qui peut paraître moins attrayant et vendeur. Le contrôle des moustiques reposant exclusivement sur une méthode de piégeage ne permet pas d’obtenir de résultats significatifs et escomptés (Li et al., 2015).
« Nous sommes conscients des pressions sans précédent que subissent nos villes depuis des décennies. Il faut certainement de la détermination et du courage pour faire partie d’une équipe de gouvernance d’une ville dans notre monde d’aujourd’hui. Par ailleurs, en tant que citoyens, nous avons nous aussi une responsabilité face à l’avenir. D’où notre demande à votre intention : MERCI d’annuler les contrats de l’insecticide Bti de façon définitive sur votre territoire ; MERCI de travailler avec la communauté pour contribuer à ramener notre biodiversité régionale. »
Cessons la désinformation ! Prenez le temps de vous informer sur les enjeux environnementaux soulevés par l’utilisation du Bti. Chez GDG, nous préconisons une approche objective et transparente sur les différents enjeux environnementaux auxquels nous devons faire face. Assurerons-nous de rassembler l’ensemble de l’information véridique. Le danger de la fausse information réside en sa capacité à nous faire dévier des priorités environnementales qui méritent pourtant une attention urgente et concertée. La science au sein d’une entreprise évoque une volonté d’agir, d’apprendre et surtout de préserver notre biodiversité.
Par curiosité, nous avons posé la question à #ChatGPT : Le Bacillus thuringiensis israelensis est-il dangereux pour l’environnement ? Et sa réponse ne nous a pas surpris !
Voici la réponse de ChatGPT :
« Le Bacillus thuringiensis israelensis (#Bti) est généralement considéré comme un insecticide biologique relativement sûr pour l’environnement, lorsqu’il est utilisé correctement et conformément aux recommandations d’utilisation. Il est largement utilisé pour le contrôle des larves de moustiques, de moucherons et d’autres insectes nuisibles dans les zones où les larves d’insectes aquatiques posent un problème de santé publique ou agricole. Voici quelques raisons pour lesquelles le Bti est considéré comme sûr pour l’environnement :
- Cible spécifique : Le Bti agit de manière sélective en ciblant spécifiquement les larves d’insectes aquatiques. Il ne nuit généralement pas aux autres organismes aquatiques, tels que les poissons, les amphibiens ou les microorganismes, car ces organismes ont des systèmes digestifs différents.
- Biologique et non persistant : Le Bti est un produit biologique dérivé d’une bactérie naturellement présente dans l’environnement. Il ne persiste pas longtemps dans l’environnement et se décompose rapidement après son application, réduisant ainsi son impact sur les écosystèmes.
- Réduction des insecticides chimiques : L’utilisation de Bti peut réduire la nécessité d’utiliser des insecticides chimiques plus nocifs pour l’environnement et la santé humaine. Cela peut contribuer à la préservation de la biodiversité et à la protection des écosystèmes aquatiques.
- Faible toxicité pour les humains et les animaux domestiques : Le Bti est généralement considéré comme sûr pour les humains et les animaux domestiques, car il ne provoque pas d’effets nocifs significatifs à de faibles doses.
Cependant, il est important de noter que la sécurité environnementale dépend de l’utilisation appropriée du Bti. Une utilisation excessive ou inappropriée peut avoir des conséquences négatives, comme la résistance des insectes cibles ou des impacts imprévus sur d’autres organismes non ciblés. Par conséquent, il est essentiel de suivre les instructions d’utilisation fournies par le fabricant et de respecter les règlementations locales en matière de pesticides pour minimiser tout risque potentiel pour l’environnement. »
N’hésitez pas à nous rejoindre pour plus d’information. Vous pouvez également consulter les sites suivants :
Site du MELCCFP :
https://www.environnement.gouv.qc.ca/pesticides/virus-nil/bti/index.htm
Le répertoire québécois, SAGE Pesticides présente les fiches techniques du larvicide: https://www.sagepesticides.qc.ca/Recherche/RechercheMatiere/DisplayMatiere?MatiereActiveID=104
Dépliant « Gestion intégrée des populations de moustiques » : https://www.gdg.ca/wp-content/uploads/2023/04/GDG-offre-gestion-moustiques.pdf
Document « Mise à jour Bti 2023 » :
https://www.gdg.ca/wp-content/uploads/2023/04/Document-informatif-Bti.pdf
Références citées dans les correctifs
Batzer, D., & Wissinger, S. (1996). Ecology of Insect Communities in Nontidal Wetlands. Annual Review of Entomology, 41, 75-100. https://doi.org/10.1146/annurev.en.41.010196.000451
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Boisvert, J., & Lacoursiere, J. (2004). Le Bacillus thuringiensis israelensis et le contrôle des insectes piqueurs au Québec. https://cdn-contenu.quebec.ca/cdn-contenu/adm/min/environnement/pesticides/bacillus-thuringiensis-israelensis-controle-insectes-piqueurs.pdf
Canada, E. e. C. c. (2018). Évaluation préalable finale de la souche ATCC 13367 de Bacillus thuringiensis. Retrieved from https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/evaluation-substances-existantes/evaluation-prealable-bacillus-thuringiensis.html
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