Le BTI : L’outil écologique de prédilection contre les moustiques… Attention à la désinformation !
Imaginez un été avec moins de moustique et de piqûres.Un monde où la lutte contre ces envahisseurs ne détruirait pas la nature, mais la protégerait. Ce rêve, partout dans le monde, devient réalité grâce à un allié écologique : le BTI. Ce larvicide biologique, utilisé de Genève à l’Asie, est au cœur d’une lutte mondiale qui s’intensifie contre les moustiques et les risques sanitaires qu’ils véhiculent. Pourtant, au Québec, la désinformation menace de faire reculer cette lutte, au moment même où le danger n’a jamais été aussi réel.
BTI : Un super-héros biologique fourni gratuitement
Le BTI (Bacillus thuringiensis israelensis) est une bactérie naturelle qui cible uniquement les larves de moustiques, sans nuire aux abeilles, poissons ou oiseaux. C’est la technologie verte par excellence, saluée par les experts et adoptée dans des dizaines de pays.
À Genève, par exemple, les autorités distribuent gratuitement du BTI aux citoyens. Résultat : une mobilisation collective, écologique et efficace, saluée par les experts du monde entier.
Voir l’article suivant : https://www.lemanbleu.ch/fr/Actualites/Geneve/Geneve-offre-un-anti-larve-pour-lutter-contre-le-moustique-tigre.html
Une lutte mondiale… sabotée au Québec ?
Partout sur la planète, le BTI est acclamé comme la solution écoresponsable. Des métropoles européennes aux villages tropicaux, il est l’arme de choix contre les virus de la dengue, le chikungunya ou encore le Zika. Mais au Québec, alors que la liste des virus (VNO, EEE, VSC) transmis par les moustiques s’allonge et que la menace grandit avec le réchauffement climatique, un phénomène inquiétant émerge : la désinformation.
Un été noir au Québec : le retour d’un virus mortel
Mais pendant que le monde avance, le Québec recule. En 2024, la province a connu une première historique et dramatique : le virus de l’encéphalite équine de l’Est (EEE), transmis par les moustiques, a infecté des humains à Laval et en Montérégie, après avoir tué au moins 14 chevaux dans la province1. Ce virus foudroyant, qui provoque convulsions, paralysie et peut être mortel, n’avait jamais touché d’humains au Québec auparavant. L’Ontario, voisin, a même rapporté son premier décès humain lié à cette infection la même année.
Des éleveurs et citoyens, confrontés à la perte soudaine de leurs animaux et à la peur d’une épidémie, réclament le retour de l’épandage de larvicides comme le BTI dans les marécages et points d’eau stagnante. À Terrebonne, la fin de ces traitements il y a trois ans coïncide, selon les témoignages, avec l’explosion des cas de virus et de décès chez les chevaux.
Voir l’article suivant : https://www.journaldemontreal.com/2025/05/21/un-virus-transmis-par-les-moustiques-qui-foudroie-les-chevaux-a-affecte-pour-la-premiere-fois-des-humains-en-2024-au-quebec
La désinformation : un ennemi plus sournois que le moustique
Sous l’influence de groupes activistes mal informés, certaines municipalités québécoises ont décidé de suspendre, voire d’arrêter, leurs programmes de lutte biologique au BTI. Pourquoi ? Par peur, par méconnaissance, ou sous la pression de rumeurs infondées. Pourtant, la science est formelle : le BTI est sans danger pour l’environnement et la santé humaine. Refuser son utilisation, c’est ouvrir la porte à une explosion des populations de moustiques… et aux risques sanitaires qui les accompagnent.
Une alerte sanitaire nationale contre les pyréthrinoïdes (produits anti-moustiques)
Ceci alors que l’Agence nationale Française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a récemment émis une ALERTE concernant l’usage domestique des pyréthrinoïdes, ingrédients actifs présents dans de nombreux produits anti-moustiques en vente libre (diffuseurs, aérosols, etc). Cette alerte repose sur des études scientifiques rigoureuses démontrant que ces substances franchissent la barrière placentaire et perturbent le développement cérébral du fœtus. Les données issues d’une cohorte longitudinale indiquent que les enfants exposés in utero présentent, dès l’âge d’un an, des retards cognitifs, moteurs et langagiers, ainsi qu’un risque accru de troubles neurodéveloppementaux, incluant les troubles du spectre de l’autisme.
En ce sens, les experts recommandent la plus grande prudence face à ces produits et de mettre en place des actions d’information et de sensibilisation pour limiter l’utilisation de produits contenant les molécules pyréthrinoïdes…
Rappelons qu’à l’opposé de ces produits chimiques à risque, le Bti est utilisé au Québec depuis plus de 40 ans pour contrôler les larves de moustiques, avec zéro effet toxique documenté sur l’humain.
Un insecte vecteur de maladies
Ce qui se joue ici, ce n’est pas seulement la lutte contre un insecte vecteur de maladies, mais la bataille pour la vérité scientifique et la protection de notre environnement. Laisser la désinformation gagner, c’est d’être plus sédentaire, de condamner nos parcs et nos quartiers à devenir des terrains de chasse pour les moustiques. C’est aussi exposer nos familles à des maladies que l’on croyait réservées aux tropiques.
Voir article suivant : https://www.meteomedia.com/fr/nouvelles/meteo/saisons/le-moustique-tigre-sapproche-du-quebec
Il est temps d’agir !
Le Québec a tout à gagner à s’inspirer des modèles internationaux et à renouer avec le BTI. Ce n’est pas un choix entre la nature et la santé : c’est LA solution qui protège les deux. Les citoyens, les élus, les scientifiques doivent se mobiliser pour remettre la science au cœur des décisions municipales et de relancer les programmes de lutte biologique.
- Le Bti est un biopesticide naturel classé comme sécuritaire par Santé Canada : ARCHIVÉE – Fiche technique sur le Bacillus thuringiensis variété israelensis – Canada.ca
- Le répertoire québécois, SAGE Pesticides présente les fiches techniques du larvicide: https://www.sagepesticides.qc.ca/Recherche/RechercheMatiere/DisplayMatiere?MatiereActiveID=104
- L’Environmental Protection Agency estime que les risques présentés par les souches de Bti pour les organismes non visés sont négligeables à nuls. La toxine insecticide est en outre rapidement biodégradée dans l’environnement par les rayons solaires et les microorganismes.
Vous voulez agir ? Informez-vous, partagez cet article, et exigez un programme collectif et responsable dans votre municipalité. L’avenir de nos étés et de notre santé en dépend !