NOTES SCIENTIFIQUES, RÈGLEMENTAIRES ET TECHNIQUES SUR LES USAGES DU BTI
Fidèles à leur mission, les biologistes de GDG Environnement accordent une priorité constante à la veille scientifique en matière de lutte biologique. Nous sommes fiers de partager ce dernier document de référence qui permet d’approfondir le sujet: Document-Mise-a-jour-Bti
Rappelons que le Bacillus thuringiensis israelensis (Bti) se distingue par :
✅ Sa nature biologique et biodégradable
✅ Son absence de rémanence dans l’environnement
✅ Une sélectivité ciblée pour les insectes piqueurs hématophages (moustiques et petites mouches noires)
✅ Son rôle reconnu comme alternative écologique aux produits chimiques
Au Canada, en Europe et partout ailleurs, les programmes de contrôle des insectes piqueurs reposent sur l’utilisation du Bti, le larvicide biologique est appliqué directement dans les gîtes larvaires répertoriés du territoire. Le traitement cible uniquement les larves de moustiques et de mouches noires présentes, sans affecter la faune, la flore ni les insectes bénéfiques.
Dans un contexte de changements climatiques et d’augmentation des maladies zoonotiques, le programme collectif de contrôle biologique constitue l’approche la plus rigoureuse et durable pour protéger la santé publique tout en préservant la biodiversité.
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Résumé du document: Mise à jour 2025 sur l’utilisation du Bti pour le contrôle des insectes piqueurs
Le document présente un tour d’horizon scientifique, réglementaire et technique de l’utilisation du Bacillus thuringiensis var. israelensis (Bti), un insecticide biologique utilisé principalement pour contrôler les populations de moustiques et de petites mouches noires.
Qu’est-ce que le Bti ?
Le Bti est une bactérie naturellement présente dans l’environnement, utilisée depuis plus de 40 ans comme larvicide biologique. Elle cible spécifiquement les larves de moustiques et de mouches noires, sans danger pour les humains, les animaux domestiques, la faune aquatique et les autres insectes non ciblés. Son mode d’action repose sur la production de toxines qui détruisent le système digestif des larves, entraînant leur mort.
Efficacité et innocuité
Les études scientifiques et les évaluations réglementaires menées au Canada, en Europe et ailleurs confirment l’innocuité du Bti pour les micro- et macro-invertébrés, les amphibiens, les poissons, les oiseaux et les mammifères. Le Bti ne s’accumule pas dans l’environnement à des niveaux nocifs et ne perturbe pas la biodiversité locale. Aux dosages utilisés, il n’a pas d’effet direct ou indirect sur les consommateurs secondaires du réseau trophique, ni sur la santé humaine. Les risques d’utilisation de produits biologiques, de très faibles toxicités et non rémanents comme le Bti sont clairement moindres que toute autre alternative. Accueil – SAgE pesticides
Un outil écologique face aux enjeux de biodiversité
L’utilisation du Bti s’inscrit dans une démarche de lutte biologique, bien moins toxique que les pesticides de synthèse, qui sont responsables de pertes majeures de la biodiversité. Au Québec, l’usage du Bti représente une infime part (0,03%) du total des pesticides employés chaque année et il est parmi les moins toxique pour la faune non ciblée. Son efficacité permet de réduire les populations de moustiques et donc la transmission de maladies comme le virus du Nil occidental et l’encéphalite équine de l’Est.
Encadrement réglementaire strict
L’application du Bti est très encadrée : pour réaliser un projet de contrôle des insectes piqueurs à l’aide du Bacillus thuringiensis variété israelensis (Bti), il est requis d’obtenir préalablement une autorisation ministérielle (LQE, Art. 22). De plus, seuls des applicateurs certifiés peuvent l’utiliser. Les traitements sont réalisés uniquement dans les zones où la présence de larves est confirmée, et la surveillance entomologique permet d’ajuster les interventions pour minimiser tout impact environnemental.
Acceptabilité sociale et bénéfices
Les programmes de lutte aux insectes piqueurs à l’aide du Bti sont largement soutenus par la population, qui y voit une amélioration de la qualité de vie, une réduction des risques sanitaires et des bénéfices économiques pour les activités de plein air et le tourisme. Les alternatives comme les pièges à moustiques ou la lutte biologique par les prédateurs existent, mais sont généralement moins efficaces ou peu applicables à grande échelle.
Conclusion
Partout au monde, le Bti demeure l’outil de choix pour le contrôle ciblé des moustiques et mouches noires, conciliant efficacité, sécurité pour l’environnement et acceptabilité sociale. Son utilisation, strictement encadrée, s’intègre dans une approche de gestion durable des milieux naturels et de protection de la biodiversité.